Au Croisic, l’escargot livre les secrets de sa coquille

À quelques encablures de l’océan, la ferme hélicicole de Christian Burlandy se démarque par sa spécificité : « Pourquoi hélicicole, tient tout d’abord à expliquer le responsable, parce qu’en latin, Hélix signifie spirale (coquille). Tout se passe donc au même endroit, de la reproduction à la vente ».

De la nurserie, où se produit l’accouplement des reproducteurs à la sélection au ramassage, le travail est intense. De février aux portes de l’hiver, le site reste ainsi en constante ébullition.

Les opérations d’élevage demandent une organisation drastique, accompagnée de normes sanitaires plus que rigoureuses. Lors des visites, l’ensemble des étapes est visible du public au travers de vitres spécialement élaborées.

500 000 escargots par an

« La ferme hélicicole, c’est 500 000 bêtes à cornes à l’année à partir de 8 000 reproducteurs », indique Christian Burlandy. Visiblement amusé par les chiffres qu’il transmet, ce magicien de la coquille ne se lasse pas des statistiques et poursuit avec humour : « L’accouplement dure douze heures. Il faut compter quinze jours de gestation. La ponte dure vingt-quatre heures pour environ de 80 à 120 oeufs ». Autre particularité, non des moindres, l’escargot est hermaphrodite : « Composé de deux appareils génitaux, il est mâle et femelle en même temps, et en permanence. C’est-à-dire que lorsqu’ils s’accouplent, les deux font des petits ».

Une nurserie chauffée à 85 % d’humidité

Encore plus spectaculaire, la taille de l’oeuf de l’animal n’atteint pas plus de deux millimètres : « C’est la coquille de l’oeuf qui deviendra la coquille de l’escargot pour atteindre entre quatre à six mois, un poids adulte oscillant de 25 à 30 g ».

Pratiquement en thalassothérapie, les escargots aspirent tout de même à un confort tout à fait agréable : « La nurserie affiche 20 degrés, avec une constante humidité portée à 85 % ». L’élevage enregistre peu de perte si ce n’est dans les parcs, avec malgré tout, la présence de nombreux prédateurs : « Malgré les protections, rongeurs, chauve-souris et serpents se fraient un chemin ».
Ce dimanche, et dans le cadre de l’animation des Saveurs d’Octobre, l’escargot livre ses secrets. Visites guidées à 15 h, 16 h et 17 h. Espace Escargot, rue des Becs Salés. Tél. 02 40 15 79 69.

Source: Ouest-France 21 octobre 2012

À 12 h le jeudi, c’est le coup de canon méridien au Lénigo

L’histoire

À l’origine de l’animation, deux Croisicais, Claude Cistac et Alfred Gadeceau. Le projet voit le jour en 2004 : « Fabriqué par nos soins en carton et en bois, nous avions alors présenté ce cadran au maire, Christophe Priou. » Agacés par l’imprécision des nombreux cadrans solaires, les deux compères proposent donc d’installer leur appareil, dans un endroit bien ensoleillé, enrichit d’explications pour le public. L’idée a séduit.

Le projet se concrétise au Mont-Lénigo. Le cadran solaire sera réalisé par la fonderie Havard, avec la complicité du lycée professionnel Jean-Brossaud, de Saint-Nazaire. Le socle, construit par la municipalité, offre un parfait horizontal.

Le cadran donne l’heure exacte toute l’année

Le cadran solaire est de type équatorial, par contraste avec les cadrans déclinants, fixés sur les façades. Orienté nord, son originalité réside dans le fait que le plan de la table de lecture est parallèle à celui de l’Equateur. Il est donc incliné de la valeur de la latitude du site, soit 47 degrés.

« La pièce nous est arrivée coulée en bronze. Nous avons entièrement gradué la couronne d’1,2 mètres de diamètre. Son style se confond avec le méridien du lieu, lequel se trouve à deux degrés, 31 minutes. L’ombre de ce style, qui indique l’heure solaire sur l’échelle graduée, se déplace à la vitesse angulaire de la Terre, à raison de 360 degrés. Vingt-quatre heures représentent donc 15 degrés. Compte tenu de la géométrie de l’instrument, la course obtenue est de douze centimètres et demie par heure. La graduation de l’échelle du temps présente donc un pas de dix minutes. »

Toute l’année, Claude et Alfred ajustent le cadran, permettant ainsi d’obtenir une remarquable précision : « Ce qui nous fait plaisir, c’est de voir les promeneurs régler leur montre au cadran. »

L’autre l’attraction, c’est le coup de canon. Claude Cistac résume l’idée : « Au XVIII e siècle, l’observatoire de Paris tirait chaque jour, à 12 h, un coup de canon à blanc, pour donner l’heure aux Parisiens. Plus tard, ce sera de la Tour Eiffel. Nous avons voulu pérenniser cette affaire au Croisic. J’ai réalisé un canon. »

Au passage du soleil au méridien, un système met le feu à la charge du canon, à démarrage électrique : « Tout cela se passe à midi pile. » Et s’il pleut, Claude à ses secrets…

Source: Ouest-France 12 juillet 2012

Ce lundi, d’authentiques spectacles de rues

Organisé par la municipalité, « Un soir sur les quais » revient ce lundi avec sept animations, pour le plus grand plaisir de tous.

Les Aquamens : image absurde, poétique et déroutante que celle de deux hommes, la tête prisonnière d’un bocal où nagent des poissons rouges. Isolés du monde dans leurs bulles, la tête ailleurs. La question posée est bien celle fondamentale de notre aptitude à rentrer en contact avec nos semblables lorsque des barrières se dressent.

Les Mâls de Mer : cinq musiciens revisitant les classiques du chant de marins, de la musique celtique, irlandaise, américaine. Des compositions truculentes, de la bonne humeur et du festif. Cinq professionnels évoquant les tavernes bruyantes et enfumées, des femmes qui pleurent leurs hommes, des voyages épiques en Bretagne, en Afrique et Amérique. Un moment folk celtique mariné.

Les Diaboliks : trois valises trônent sur le pavé. Le Grand Machin l’a décidé. C’est ici que s’ouvre la 1 256 e séance du cabaret de curiosité que proposent ces trois personnages aux bien étranges caractéristiques. L’un ne cesse de grandir, l’autre est né dans une pomme de terre et le 3 e voudrait gravir les marches du succès. Les trois acolytes invitent le public à partager un univers loufoque où la fantaisie de la personne engendre les relations explosives mais nourrit le constructif.

Captain Malo, orgue de barbarie : c’est la magie des cartons qui défilent, de la roue qui tourne en produisant de telles sonorités, des images que nous voulons partager, des chansons qui méritent de revivre, de nous emporter au-delà de notre quotidien.

Yan Animation, sculpture sur ballons. Métamorphose, maquillage pour enfants et Monsieur Il complètent la sélection.

Lundi 6 août, de 20 h à minuit, le long des quais, de la place de la Croix-de-Ville à la place d’Armes. Quais fermés. Marché artisanal, quai du Lénigo. Nocturne du club de modélisme. Toutes les animations sont gratuites.

Source: Ouest-France 06 août 2012

1949. Le Croisic, un petit Finistère

1949. La campagne entoure la vieille ville blottie au bord du traict, à l’abri des tempêtes. Face à l’océan, Port Lin et ses villas anciennes côtoient quelques pavillons modernes. Les prisonniers allemands sont partis après avoir fini de déminer mais la côte est encore hérissée de casemates et de tourelles d’artillerie. Sur le port, une passerelle donne accès à une jonchère et la chambre des vases est un simple échouage. Le Croisic compte 4 000 habitants, tout comme aujourd’hui.

1-On parle breton sur les quais

Entre deux guerres, des pêcheurs du Guilvinec et de Douarnenez viennent chaque été faire la saison de la sardine au Croisic. De nombreuses familles finissent par s’y installer. On les appelle les « Gaouches », les Rouges, à cause de la couleur de leurs vareuses. Vers 1950, cette communauté bretonnante représente près de 90 % de la population active maritime. Les femmes travaillent aux conserveries et vendent leurs dentelles sur le port, vêtues de leur costume traditionnel.

2-Les sirènes rythment la vie du port

Le quartier du Lénigo est celui des conserveries. Dès le retour des bateaux, les sirènes retentissent, appellant les ouvrières au travail. Des centaines de femmes nettoient, font frire et mettent en boîte les sardines. Trois usines toutes neuves – Lefebvre, Le Bayon et Paul Chacun – sont en activité entre les années 30 et 60. La plus ancienne, Philippe & Canaud, fermera en 1974, mettant un terme à plus d’un siècle d’histoire.

3-Seul autour du monde

Le 19 septembre 1949, le Croisicais Jacques-Yves Le Toumelin quitte discrètement le port pour un tour du monde à la voile. Il est le troisième navigateur français à tenter l’aventure. Son bateau, Kurun, est un cotre de type norvégien. Il a été construit par le maître-charpentier Jean Moullec au chantier Leroux, l’un des quatre chantiers navals croisicais, rue des Coquillages. Après trois ans de mer, Kurun fera un retour triomphal et le récit de ce voyage deviendra un best-seller.

4-Le parc de Pen Avel est à l’abandon

Planté au XIX e siècle, ce parc de dix hectares entoure une des toutes premières villas de la côte. Chênes verts, lauriers, fusains et arbousiers lui donnent un air très méditérranéen. Avant guerre, cinq jardiniers s’occupent de l’entretenir. Puis le domaine est confisqué par l’armée allemande et mis en coupe pour faire du bois de chauffage. Très dégradé, il reste inutilisé jusqu’en 1952, date à laquelle il se transforme en colonie de vacances.

5-Un nom de bateau pour le cinéma

Il est magnifique avec ses trois hublots, sa façade art déco et ses petits drapeaux ! Le cinéma Le Hublot voit le jour en 1939 grâce à M. Renard, un projectionniste ambulant qui possède un bateau qui porte le même nom. Après guerre, la salle endommagée par une bombe est rénovée et ne désemplit pas. On vient y voir Le Fleuve, de Jean Renoir, ou Ben Hur, de William Wyler. À partir de 1971, le cinéma partage son nouveau bâtiment avec un supermarché, puis devient associatif.

Source: Ouest-France 26 juillet 2012

Le Croisic, ce village à voir à terre et depuis la mer

Pascal Chellet : « La plus belle vue du Croisic, c'est sur mon lieu de travail ! » Sur son tracteur, lui préfère qu'on le voit de loin...

« Il ne faut pas trop le dire, mais la plus belle vue du Croisic, c’est sur mon lieu de travail ! » Depuis le traict, où tous les jours, une quarantaine de conchyliculteurs traquent coques, palourdes et huîtres, la vue est imprenable sur le port de la petite cité de caractère. Un privilège pour ces « maraîchers de la mer », comme ils aiment à s’appeler, qui rythment leurs journées selon les aléas naturels des horaires de marée. « Nous, on vient ici à marée basse, pour pêcher. Quand la marée monte, on ramène ce que l’on a à l’entreprise, afin de trier la marchandise et de la préparer à la vente », explique Pascal Chellet.
À la tête d’une entreprise de 10 salariés, il ne quitterait sa commue pour rien au monde. « Le cadre est parfait. La nature change le décor de la ville plusieurs fois par jour .» Les 750 hectares qui composent le traict du Croisic, ce bras de mer qui alimente les marais salants de Guérande, alternent toutes les six heures entre cadre de travail pour les conchyliculteurs et zone d’activités nautiques en tout genre. À marée haute, kite-surfs, kayaks et petits bateaux se croisent, offrant au public portuaire un panel éclectique de couleurs et de mouvements à la surface de l’eau.

Et quand les coquillages restent une marée de plus dans la mer, leurs voisins, pêchés, se retrouvent eux dans un autre lieu emblématique du Croisic. À la criée. Où ils sont vendus aux commerçants locaux, ou embarquent dans des bateaux et camions, direction la France, mais aussi les pays frontaliers comme l’Espagne.

Monter au clocher de Batz, un lendemain de pluie

Sur le port, les mouettes règnent en maîtres de tous les lampadaires qui balisent le chemin touristique. Même sans avoir leur hauteur de vue, les visiteurs peuvent y profiter de celle sur le traict, Guérande et la pointe de Pen Bron pour lignes d’horizons. « Se balader dans les petites ruelles du port, c’est magique », ressent Pascal Chellet. Vieilles bâtisses et jolies façades sillonnent le coeur du bourg où le silence est roi. « Après s’être promené sur la terre ferme, rien de mieux que d’enfiler les bottes pour voir le remblai depuis le traict. Mais pour préserver la beauté du cadre, il ne faut surtout pas oublier que la nature doit être respectée consciencieusement », poursuit Pascal Chellet.

Le conchyliculteur insiste sur un dernier lieu à ne pas manquer. « Pour avoir la plus belle des vues aériennes du Croisic, il faut quitter la commune et monter au clocher de Batz-sur-Mer. » Et pour embellir davantage le tableau, Pascal Chellet livre son secret : « y aller un lendemain de pluie, quand l’horizon est plus lointain ». DL;

Clément SEVESTRE

Source: Ouest-France 28-29 juillet 2012.

Les faïences de Guérande

Le musée du Pays de Guérande, à la porte Saint-Michel de Guérande, propose une exposition passionnante sur les faïences ancienes provenant des collections de Guérande, de Nantes, du Croisic, du château de Ranrouet et du musée vendéen de Fontenay-le-Comte.

Visible tous les jours sauf le lundi, de 10h à 12h30 et de 14h30 à 19h. L’accès à l’expositionest inclus dans le prix de la visite des remparts ‘passer par les remparts, suivre le fléchage) : 4€, gratuit pour les moins de 6 ans.

Source: Ouest-France du 22/04/12

Plongée dans l’océan au Croisic

Cette année, l’Océarium du Croisic à 20 ans. Pour fêter cela, tous ceux qui se présentent le jour de leur anniversaire se voient offrir l’entrée. L’occasion de découvrir les manchots dont les repas constituent une attraction, et les requins présentés chaque jour.

Ouvert tous les jours de 10h à 13h et de 14h à 19h.
Tarifs:

  • adulte 12€
  • Enfant 9€
Source: Presse Océan du 20/02/12.