L’histoire
À l’origine de l’animation, deux Croisicais, Claude Cistac et Alfred Gadeceau. Le projet voit le jour en 2004 : « Fabriqué par nos soins en carton et en bois, nous avions alors présenté ce cadran au maire, Christophe Priou. » Agacés par l’imprécision des nombreux cadrans solaires, les deux compères proposent donc d’installer leur appareil, dans un endroit bien ensoleillé, enrichit d’explications pour le public. L’idée a séduit.
Le projet se concrétise au Mont-Lénigo. Le cadran solaire sera réalisé par la fonderie Havard, avec la complicité du lycée professionnel Jean-Brossaud, de Saint-Nazaire. Le socle, construit par la municipalité, offre un parfait horizontal.
Le cadran donne l’heure exacte toute l’année
Le cadran solaire est de type équatorial, par contraste avec les cadrans déclinants, fixés sur les façades. Orienté nord, son originalité réside dans le fait que le plan de la table de lecture est parallèle à celui de l’Equateur. Il est donc incliné de la valeur de la latitude du site, soit 47 degrés.
« La pièce nous est arrivée coulée en bronze. Nous avons entièrement gradué la couronne d’1,2 mètres de diamètre. Son style se confond avec le méridien du lieu, lequel se trouve à deux degrés, 31 minutes. L’ombre de ce style, qui indique l’heure solaire sur l’échelle graduée, se déplace à la vitesse angulaire de la Terre, à raison de 360 degrés. Vingt-quatre heures représentent donc 15 degrés. Compte tenu de la géométrie de l’instrument, la course obtenue est de douze centimètres et demie par heure. La graduation de l’échelle du temps présente donc un pas de dix minutes. »
Toute l’année, Claude et Alfred ajustent le cadran, permettant ainsi d’obtenir une remarquable précision : « Ce qui nous fait plaisir, c’est de voir les promeneurs régler leur montre au cadran. »
L’autre l’attraction, c’est le coup de canon. Claude Cistac résume l’idée : « Au XVIII e siècle, l’observatoire de Paris tirait chaque jour, à 12 h, un coup de canon à blanc, pour donner l’heure aux Parisiens. Plus tard, ce sera de la Tour Eiffel. Nous avons voulu pérenniser cette affaire au Croisic. J’ai réalisé un canon. »
Au passage du soleil au méridien, un système met le feu à la charge du canon, à démarrage électrique : « Tout cela se passe à midi pile. » Et s’il pleut, Claude à ses secrets…
Source: Ouest-France 12 juillet 2012